Mais les médias français et européens évoquent à peine de temps en temps cette attaque. Pourtant les bombardements par le gouvernement syrien de la région de la Ghouta sont largement montrés et commentés. Pourquoi une telle différence dans le traitement de l’information alors que moins de 350 kilomètres séparent les 2 régions ? Pourquoi le moindre déraillement au fin fond du Nebraska ou un glissement de terrain en Colombie font-ils l’objet d’un sujet dans les JT alors que l’invasion d’Afrin est un non événement médiatique ? Sans doute tout simplement parce qu’il n’y a pas d’images.
Pour comprendre ce silence et cette absence d’images il faut remonter à la tentative avortée de coup d’État en Turquie de juillet 2016. Outre les licenciements et les emprisonnements massifs qui ont touché tous les sympathisants, ou supposés tels, du prédicateur Gülen, la presse sous toutes ses formes, journaux, chaînes de TV ou presse internet, a été la cible suivante du régime. 156 médias, dont tous les journaux et chaînes de télévision kurdes, ont été fermés depuis 2016 et un tiers des journalistes emprisonnés dans le monde le sont en Turquie. Les tentatives de résistance des journalistes comme celle de protester contre la fermeture du quotidien Özgur Gündem, pour défendre le pluralisme et la liberté de la presse, ont valu aux journalistes solidaires des arrestations immédiates, sous l’accusation de « soutien au terrorisme ». par Mireille Court, photographe-reporter
18 Février 2018 in ROJINFO
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Capturé tout jeune lors d’une bataille, Georges de Hongrie passa près de vingt ans en captivité dans l’Empire ottoman du XVe siècle. Converti, il intégra probablement une confrérie de derviches et prêcha l’islam. À son retour en terre chrétienne, devenu moine dominicain, il s’inspire de son expérience pour rédiger son Traité sur les mœurs, les coutumes et la perfidie des Turcs.
Tout à la fois réquisitoire contre l’islam turc, prophétie apocalyptique, récit de captivité et précis ethnographique, l’ouvrage connut en Occident un succès retentissant.
Traduit du latin par Joël Schnapp. Notes de Michel Balivet et Joël Schnapp. Editions ANARCHASIS
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«Nous casserons les bras et les jambes de tout responsable [grec], du Premier ministre, ou de tout ministre qui osera poser le pied sur Imia» et la Grèce «connaîtrait la colère de la Turquie, pire qu'à Afrin». Abdullah Bozkurt, conseiller de l'islamiste Erdogan, financé par l'UE au titre de la préadhésion et du chantage aux migrants.
Les deux îlots d'Imia, au large de Kalymnos, sont grecs. La Turquie a tenté de les annexer en 1996, provoquant une grave crise qui a failli dégénérer en guerre gréco-turque (un équipage d'hélicoptère grec y est mort, probablement abattu par les forces spéciales turques qui avaient débarqué sur les îlots; le gouvernement grec parla d'accident pour ne pas se trouver forcé de répliquer et éviter l'escalade) jusqu'à l'intervention américaine qui rétablit le statu quo dans le silence assourdissant du Conseil et de la Commission de l'UE. par Olivier Delorme Romancier
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La CEDH (Commission européenne des droits de l'Homme) a déjà condamné la Turquie à deux reprises (2014 et 2016) pour discriminations religieuses envers la confession alévie. "Si on ne peut plus émettre une opinion librement dans un concours lycéen c'est notre République qui est menacée." Stéphane Grimaldi, directeur du mémorial de Caen. par Alexandra Huctin, 29/01/2018
"La France, compte tenu de sa contribution au budget de l'Europe, a versé à elle seule environ un milliard à la Turquie." 20 avril 2017.
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le Ministre de l’Energie, Taner Yıldız avait fait une déclaration en direct à la télé : “L’électricité a été coupée parce qu’un chat est entré dans un transfo”. Les chats sont donc accusés de s’être organisés, d’agir en bande de malfaiteurs afin d’entrer simultanément dans les transformateurs de 35 villes, après avoir réglé leurs montres.
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Musa Kart
Dans le viseur de Recep Tayyip Erdoğan depuis des années
En 2005, alors Premier ministre, ce dernier avait fait condamner le caricaturiste de Cumhuriyet qui l’avait représenté en chat empêtré dans une pelote de laine ‐ symbole de ses difficultés ‐.
En 2014, c’est un dessin de deux voleurs vidant tranquillement un coffre‐fort pendant que Recep Tayyip Erdoğan fait le guet ‐ en référence à un scandale de corruption mettant en cause son entourage ‐ qui avait valu à Musa Kart d’être poursuivi pour «insulte et diffamation».
Le dessinateur, 63 ans, a été arrêté avec onze autres collègues de Cumhuriyet le 31 octobre 2016. Il aura attendu cinq mois pour savoir ce qu’il lui est reproché. Musa Kart est donc accusé de «soutien à une organisation terroriste armée sans en être membre» et risque 29 ans de prison. Neuf mois après son interpellation, il a comparu la première fois en juillet et a été libéré. Son procès reprend le 9 mars.
«J’ai tenté, pendant des années, de retranscrire en dessins ce que nous vivons dans ce pays. Aujourd’hui, j’ai l’impression d’être moi‐même entré dans une caricature.
Quelles explications vont‐ils donner au reste du monde ? Que je suis en prison parce que j’ai fait des dessins ?»
(déclaration lors de son arrestation)
#LibérezLesTous

https://www.cartoonmovement.com/cartoon/34302
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#FATWA sur l'ascenseur !
#NurettinYildiz, met en garde contre son usage, qui pourrait créer une ambiance de promiscuité propice à la #fornication. “Imaginez que l’ascenseur reste bloqué à un étage. Cela signifierait que la femme devrait passer trois, cinq, peut-être même dix minutes isolée avec un homme dans un endroit à l’abri des regards !” Et donc il préfère qu'ils forniquent devant tout le monde, en trois, cinq ou même dix minutes.
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