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  • Loi des affaires turque

    Les demeures emblématiques du Bosphore en quête d'acheteurs, ISTANBUL (AFP)  

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    Chère Madame,
    Je suis la collaboratrice de Me Murat Alpaslan, Me Barıs Cilingir et Me Inayet Aksu, qui ont pris contact avec vous au sujet des propriétés que votre famille possédait à Izmir. Je suis française mais vis à Istanbul depuis cinq ans.  Historienne de formation (spécialisée en histoire ottomane) et traductrice, j'enseigne à l'Université du Bosphore. Je suis chargée de la communication entre vous et le bureau d'avocats, que j'aide aussi dans ses recherches sur Izmir.


    Un élément nouveau s'est ajouté au dossier ces derniers jours. Nous avons découvert à Izmir une importante propriété au nom de votre grand-père maternel, que la mairie d'Izmir s'est appropriée de manière illégale.

    Votre mère étant l'héritière directe de ce bien, elle peut à elle seule (sans le concours des autres héritiers) ouvrir un procès pour récupérer ce bien. Il n'y a pas de frais à ce stade, la seule condition est que votre mère établisse une procuration donnant le pouvoir au cabinet d'avocats d'ouvrir le procès. Si vous le souhaitez, nous pouvons contacter votre mère directement pour lui expliquer les détails de l'affaire.

    Si vous avez des questions, n'hésitez pas à m'écrire. Par ailleurs, je serai à Paris à partir de demain, pour cinq jours, vous pouvez  m'appeler ou me laisser votre numéro si vous désirez que je vous contacte.

      Bien cordialement, Noémi Lévy, mer., 24 mars 2010, 21:30

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    12 oct. 2014, mail à Yahya Murat ALPASLAN

    Concernant les autres propriétés, ces cousins ne donneront pas signature : Claire COOMBS, Dr Science Politique, Harvard, USA ; Michel TOMBROFF, CEO Softkinetic, BELGIQUE ; Roberto SABATA-GRIPEKOVEN, avocat Amnistia International Barcelona, ESPAGNE.

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    mail à La France en Turquie - Ambassade de France à Ankara, le 24 octobre 2018.

    La Bibliothèque de Smyrne, actuelle Izmir, Turquie, n'a pas été détruite, comme affirmé par un gouvernement après l'autre dès l'incendie - Καταστροφή της Σμύρνης - ravageant la ville, le 14 septembre 1922. La Bibliothèque a conservé les plans cadastraux avec les titres de propriété. Elle détient donc les noms des propriétaires. La Turquie d'Erdogan doit non seulement cesser de faire preuve de négationnisme mais également de révisionnisme : les documents existent. 

     

    Mustafa Kemal sans fards

    Les passages sur Kemal et la création d’une bourgeoisie turque, née sur les spoliations des biens grecs et arméniens, et sur les liens étroits noués entre Kemal et Hitler servent à mieux comprendre combien il est illusoire de vouloir changer l’identité d’un peuple par la force, même celle des lois. Fabrice Monnier réussit à retracer l’œuvre magistrale et la complexité d’un homme (alcoolique) qui buvait une demi-bouteille de raki par jour tout en étant président, puis «guide» de la République en construction. Rempli d’anecdotes croustillantes et inédites, ce récit biographique a le mérite de la cohérence et de l’unité. Toutes les phases de la vie de ce leader charismatique, de son enfance mouvementée à sa mort en 1938, sont revisitées à la lumière d’une narration fidèle à l’histoire, très loin des clichés et de toutes les entreprises de falsifications du passé turco-ottoman. Atatürk, naissance de la Turquie moderne, Fabrice Monnier, CNRS Editions, 346 pages, 22,50 euros. 
     

    Toute "spécialiste de la Turquie" qu'elle est, Jana Jabbour a déjà démontré à quel point elle avait pu se tromper sur les intentions d'Erdogan. Ce qu'avait souligné Jean-Baptiste Le Moulec, docteur en science politique associé à l’IREMAM, in Jabbour, Jana J. La Turquie. L’invention d’une diplomatie émergente. Paris : CNRS Editions, 2017

    Dans la dernière partie, assez courte, Jana Jabbour énonce enfin les limites de cette «émergence» turque sur la scène internationale, s’attardant sur la période de la crise syrienne et tirant des conclusions sur le potentiel de la Turquie à devenir une puissance… «régionale». Dans un premier temps, elle démontre que la diplomatie turque a su impulser le changement plus que réagir à un tumulte extérieur, sans toutefois empêcher que celui-ci ne l’affecte directement. Dans le second temps et en guise de conclusion, elle soutient que les espoirs que la Turquie a pu susciter parmi les sociétés du Moyen-Orient quant à sa capacité à apparaître comme une puissance «émergente», ont été largement déçus, car elle ne dispose pas des moyens politiques ni de l’influence suffisante pour initier le changement dans la région. La Turquie est, en outre, affaiblie par des tensions internes qui limitent de facto son potentiel à apparaître comme «modèle» dans la région. En dépit d’une approche constructiviste qui amène l’auteure à mettre en parallèle initiatives diplomatiques et politique intérieure, à pointer leur convergence comme le fait elle-même l’AKP, celle-ci accorde aux acteurs individuels et institutionnels de la politique étrangère un crédit performatif excessif. La diplomatie turque du gouvernement AKP est ainsi réduite à ce qu’en disent ses acteurs – principaux comme intermédiaires – et à ce qu’ils disent qu’ils en font. Dès lors, aussi séduisante que soit la notion de «diplomatie émergente», on a l’impression que l’argument de l’émergence ne tient qu’au discours de ses promoteurs, ainsi qu’à une convergence de contextes politiques national et régional favorable à leurs ambitions. Dès lors comment parler de l’après 2011/2013 ? Emergence contrariée ou submersion importune ?

    https://journals.openedition.org/remmm/9768

    Au-delà, on regrettera un certain manque de distance avec les propos et l’identité des acteurs impliqués (que Jana Jabbour a parfois interrogés), qui conduisent l’auteure à louer la politique étrangère turque, plus qu’à l’analyser.

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    La Déclaration des droits de l’homme en islam, adoptée au Caire le 5 août 1990 par l'Organisation de la conférence islamique, est une adaptation particulière de la Déclaration universelle des droits de l'homme aux pays musulmans. Cinquante-sept États l'ont ratifiée. Cette adaptation se traduit notamment par une forte imprégnation religieuse, l'affirmation de la primauté divine, la limitation de la liberté de choisir sa religion et d'en changer, de la liberté d'expression et par l'inégalité des droits entre l'homme et la femme. Ce texte est précédé de la «Déclaration islamique universelle des droits de l’homme de 1981» proposée par le Conseil islamique d'Europe et promulguée le 19 septembre 1981, lors d’une réunion organisée à Paris par l’Unesco.

    Fin septembre 2018, Françoise Nyssen, Ministre de la Culture, est revenue sur les exactions, menaces et violences commises par les Turcs pro-Erdogan contre les kiosquiers au Pontet (Avignon) et à Valence (Drôme) au mois de mai 2018. "Partout où des marchands de journaux subiront les menaces des ennemis de la liberté, les agents de la force publique seront présents pour faire cesser les troubles." Cette déclaration faisait suite à l'affichage de la couverture du magazine Le Point consacrée au président turc et titrée :  "Le dictateur, jusqu'où ira Erdogan ?"  On vit "en France" pas "en islam"

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    9 mars 2010. Mail de Y. MURAT ALPASLAN, avocat au barreau d'Izmir, Attorney-at-Law

    About Pittaco Family

    adresine sahip kullanıcı 30 Eki 2018 Sal, 10:04 tarihinde şunu yazdı :

    Madame, je vous prie de bien vouloir me faire savoir pour quelle raison vous, ou le cabinet d'avocats Y. MURAT ALPASLAN, ...

    Chère Madame,
    Je n'ai travaillé que quelques mois pour le cabinet en tant que traductrice et aide à la recherche, depuis Istanbul, et je ne connais pas personnellement M. Alpaslan, j'avais été contactée par un autre avocat. J'ai rapidement cessé toute collaboration car je considérais que les méthodes de travail du cabinet n'étaient pas professionnelles et je n'ai perçu aucune rémunération. J'ai dû depuis quitter la Turquie pour des raisons politiques, je n'ai donc malheureusement pas plus d'informations sur le sujet. Cordialement, Noémi Lévy-Aksu, mardi 30 oct. 2018 à 15:24.

    • Madame Noémi Lévy-Aksu aurait quitté la Turquie.

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  • Nouvelles menaces d'Erdogan

    «Nous casserons les bras et les jambes de tout responsable [grec], du Premier ministre, ou de tout ministre qui osera poser le pied sur Imia» et la Grèce «connaîtrait la colère de la Turquie, pire qu'à Afrin». Abdullah Bozkurt, conseiller de l'islamiste Erdogan, financé par l'UE au titre de la préadhésion et du chantage aux migrants.

    Les deux îlots d'Imia, au large de Kalymnos, sont grecs. La Turquie a tenté de les annexer en 1996, provoquant une grave crise qui a failli dégénérer en guerre gréco-turque (un équipage d'hélicoptère grec y est mort, probablement abattu par les forces spéciales turques qui avaient débarqué sur les îlots; le gouvernement grec parla d'accident pour ne pas se trouver forcé de répliquer et éviter l'escalade) jusqu'à l'intervention américaine qui rétablit le statu quo (dans le silence assourdissant du Conseil et de la Commission de l'UE).

    En vertu de la doctrine dite des « zones grises », la Turquie qui continue à négocier son adhésion à l'UE, occupe et colonise le nord de Chypre, Etat de l'UE, et nie la souveraineté de la Grèce, Etat de l'UE, sur plus de cent îlots jusqu'au sud de la Crète, appartenant sans aucune contestation possible à la Grèce." par Olivier Delorme Romancier.

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    - La "démocratie" turque connaît un nouveau recul -
     
    L’intervention militaire turque en cours contre l’enclave kurde d’Afrin a fourni au président Erdogan l’occasion de resserrer plus l’étau de la censure dans son pays, au nom de la défense de la patrie menacée. Entre unanimisme forcé et vagues d’arrestations, le maître de la Turquie met en place l’environnement qui assurera son succès aux prochaines élections.
     
    «Je ne veux pas parler de politique, juste de ce qui m’est arrivé.» Sibel Hürtas est méfiante. Elle soupèse avec prudence chacun de ses mots, entrecoupe ses phrases de longs silences. La jeune femme sait que le moindre écart de langage peut l’envoyer en prison. Le 22 janvier, deux jours après le lancement de l’offensive militaire turque contre l’enclave kurde syrienne d’Afrin, la journaliste a, comme à son habitude, republié sur son compte Twitter les messages de sa chaîne, Arti TV, un média d’opposition en exil pour lequel elle assure des correspondances depuis Ankara.
     
    Ce jour-là, Arti TV annonçait la diffusion d’entretiens avec deux députés du Parti démocratique des peuples (HDP, gauche et pro-kurde) et un ancien parlementaire du parti présidentiel, le Parti de la justice et du développement (AKP, islamo-conservateur), tous trois hostiles à l’opération cyniquement baptisée par le gouvernement «Rameau d’olivier». Les tweets mettaient en exergue des propos des invités tels que «La guerre ne résout rien» ou «La Turquie se dirige vers un enlisement à Afrin». «Dans la soirée, à 22 heures, des inspecteurs en civil sont arrivés à la maison pour m’arrêter. Ils m’ont dit que j’étais suspectée de propagande pour une organisation terroriste, sans préciser laquelle, ont fouillé mon appartement et ont saisi mon téléphone sans me permettre d’appeler qui que ce soit», relate Sibel, qui vit seule avec deux enfants en bas âge.
     
    Emmenée au commissariat, la journaliste a passé quatre jours en garde à vue, parquée dans une cellule avec quatre autres femmes, les autorités judiciaires semblant se désintéresser d’elle. Brièvement questionnée par les policiers sur ses tweets, elle a finalement été libérée sur décision d’un juge, qui a ordonné son placement sous contrôle judiciaire et une interdiction de sortie du territoire national dans l’attente de son jugement. Arrestation, perquisition, garde à vue prolongée, restrictions aux déplacements… Pour la jeune femme, il ne fait pas de doute que ces procédures sont utilisées pour intimider les voix dissidentes. «Mon adresse est connue, je n’en bouge pas. Si le procureur avait voulu m’entendre, il lui aurait suffi de me convoquer, commente-t-elle. On peut dire que j’ai été “punie”, parce que nous n’utilisons pas le même langage guerrier que les médias dominants.»
     
    Si l’accusation de propagande pour une organisation terroriste par voie médiatique est retenue par le parquet, la journaliste encourt jusqu’à sept ans et demi de prison. À l’instar de Sibel, au moins 311 utilisateurs des médias sociaux ont été placés en garde à vue en Turquie depuis le 20 janvier, en raison de leurs commentaires hostiles à la guerre, et au moins 15 d’entre eux – dont un journaliste du média d’opposition Arti Gerçek – ont été placés en détention provisoire, selon les chiffres donnés lundi par le ministère de l’intérieur. Onze manifestants et deux militants d’un petit parti de gauche qui distribuaient des tracts antiguerre ont par ailleurs été écroués à Istanbul.
    La Turquie est coutumière des pics de censure et de répression de l’opposition à chaque regain d’activité militaire. Le combat de l’armée turque contre les rebelles kurdes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), cible désignée de l’intervention à Afrin, a déjà donné lieu à de nombreuses opérations transfrontalières en Irak dans les années 1990 et 2000, accompagnées de vagues bien orchestrées d’exaltation patriotique.
     
    Cette fois encore, les rédacteurs en chef des médias grand public ont été convoqués dès le 21 janvier par le premier ministre Binali Yildirim pour un petit briefing en 15 points sur la notion de «journalisme patriotique», qui implique de s’adresser aux autorités turques pour «obtenir la bonne information», de «ne pas donner de visibilité aux manifestations et déclarations de structures politiques […] proches du PKK» ou encore de rappeler avec quel soin l’armée turque s’efforce de «ne pas toucher les civils». Des prescriptions appliquées sans modération par la plupart des journaux et des chaînes de télévision.
     
    Mais avec «Rameau d’olivier», l’effort de contrôle de la parole publique a franchi un nouveau palier. «Aujourd’hui, on va au-delà du contrôle de ces médias grand public. Il n’y a presque plus d’espace où les journalistes, les intellectuels et même les internautes peuvent évoquer une possibilité de résolution pacifique ou seulement dire leur scepticisme par rapport à cette opération», estime Erol Önderoglu, représentant en Turquie de l’organisation Reporters sans frontières (RSF). D’autant que les nouvelles mesures s’ajoutent à dix-huit mois de restrictions sévères à la liberté d’expression consécutives à la tentative manquée de coup d’État du 15 juillet 2016.
     
    Avec un langage d’une rare violence, les autorités «placent tous ceux qui se posent des questions, qui fournissent une autre version des faits dans la ligne de mire des médias progouvernementaux et les fragilisent devant l’opinion publique», poursuit Erol. Le président Recep Tayyip Erdogan a ainsi désigné à la vindicte populaire les membres de l’Union des médecins de Turquie (TTB), les qualifiant d’«amis des terroristes» parce que ceux-ci avaient appelé, au nom de leur « serment de protéger la vie», à l’arrêt des combats. Les onze membres du comité de direction de la TTB ont été arrêtés mardi et les locaux de l’organisation perquisitionnés. Son président, le Dr Rasit Tükel, a par ailleurs été suspendu par son université.
     
    Dans la même veine, Erdogan a dénoncé dimanche comme des «traîtres» 170 intellectuels signataires d’une lettre adressée aux députés. «Nous savons que mener une opération armée contre Afrin, qui se trouve en territoire syrien et ne constitue pas une menace pour la Turquie, ne va pas amener la paix et la sécurité dans notre pays mais va créer plus de problèmes, de destructions et de douleur», affirmait la missive, signée par des personnalités de renommée internationale telles que les écrivains Oya Baydar, Sema Kaygusuz et Zülfü Livaneli ou encore l’ex-ministre AKP de la culture Ertugrul Günay. «Vous croyez que vous valez plus que les autres parce que vous êtes des professeurs ou des artistes ? Traîtres. Inconscients. Dépravés. […] Ce qu’ils font, c’est de la fumisterie, de la bouffonnerie intellectuelle, c’est servir de boucliers humains aux terroristes», a répliqué le président lors d’un meeting à Corum (centre).
     
    La véhémence des autorités turques a déjà provoqué plusieurs dérapages, plus ou moins désirés par celles-ci : dénonciation d’artistes accusés de ne pas suffisamment encourager les soldats turcs dans un talk-show télévisé, vitres d’un journal d’opposition chypriote turc brisées par des manifestants après une une hostile au conflit, local du HDP mis à sac et incendié à Pendik, dans la banlieue d’Istanbul.
     
    Le rassemblement de l’opposition vole en éclats Scrutateur attentif de la politique turque depuis deux décennies, le chercheur français Jean-François Pérouse discerne dans cette «agressivité verbale » d’Ankara un indice de sa difficulté à justifier une aventure militaire dangereuse en territoire étranger, qui implique, selon les médias turcs, quelque 20 000 soldats et de nombreux blindés, secondés par des groupes armés de l’opposition syrienne.
    «La question de la réalité de la menace que représente Afrin pour la sécurité turque se pose. Les infiltrations à partir des monts Kandil [le quartier général du PKK, dans le nord de l’Irak – ndlr] sont connues. Il est en outre facile de justifier une attaque visant à abattre les terroristes dans leur centre névralgique. Là, c’est moins évident», indique l’ancien directeur de l’Institut français des études anatoliennes (IFEA), soulignant que le nombre d’infiltrations du PKK depuis Afrin, zone de collines gardée par des champs de mines et un mur nouvellement construit par la Turquie, «n’est pas du tout comparable» à celui des incursions opérées à travers les montagnes turco-irakiennes.
     
    La région d’Afrin est administrée, depuis le début du conflit syrien, par le Parti de l’union démocratique (PYD), qu’Ankara considère comme une émanation du PKK. La Turquie redoute la constitution d’une entité kurde syrienne autonome dominée par les rebelles le long de sa frontière et a déjà mené, entre août 2016 et mars 2017, une première opération en territoire syrien pour empêcher une jonction entre Afrin et les autres territoires sous l’autorité du PYD, plus à l’est.
     
    Mais les considérations sécuritaires ne sont pas les seules prises en compte par l’exécutif turc, qui ne fait pas mystère de sa volonté d’installer dans les nouveaux territoires «libérés» les réfugiés syriens qui se pressent en Turquie depuis 2011. Pérouse reconnaît aussi parmi les mobiles d’Ankara une tentative de redorer le blason de son armée, passablement terni par les purges post-tentative de coup d’État, et d’offrir un espace d’exposition à un complexe militaro-industriel turc en plein boom.
     
    Et il y a, bien sûr, les enjeux électoraux. En avril 2017, le gouvernement est passé tout près de l’échec lors du référendum sur la réforme constitutionnelle conférant des super-pouvoirs au président, en dépit d’une campagne inéquitable et d’un scrutin entaché par de graves irrégularités. Il n’est pas question pour lui de renouveler l’expérience en 2019, année durant laquelle se succéderont élections locales, en mars, puis législatives et présidentielle, en novembre. Rien de tel, donc, qu’une bonne guerre pour resserrer les rangs.
     
    «Cet affrontement, ces conditions de guerre permettent de prolonger le régime d’état d’urgence [en vigueur depuis le 20 juillet 2016 – ndlr]. Il permet d’aborder les élections de 2019 dans une atmosphère bien particulière, souligne le journaliste Irfan Aktan, des journaux d’opposition Duvar et Express. Le gouvernement pense qu’il va y gagner une image de sauveur.» Erdogan ne s’est pas privé d’endosser sa doudoune camouflage pour parader en chef de guerre près de la ligne de front, tandis qu’un de ses députés, Metin Külünk, rédigeait une proposition de loi visant à l’élever au rang de gazi (vétéran/héros de guerre).
     
    Outre les restrictions qu’elle justifie à la liberté d’expression, l’opération «Rameau d’olivier» a déjà fait voler en éclats les velléités de rapprochement entre les différentes composantes de l’opposition, la plupart des partis, à l’exception du HDP et de petites formations de la gauche radicale, cédant aux sirènes de l’union nationale contre l’ennemi PKK. «Notre confiance dans notre armée héroïque est totale, notre soutien à l’opération est total. Ce qui compte pour nous est la sécurité de nos frontières», a clamé Kemal Kiliçdaroglu, le chef du Parti républicain du peuple (CHP, centre gauche) au premier jour des combats. «Que Dieu donne la victoire à notre armée, qu’il vienne en aide à nos soldats», a tweeté l’ex-président Abdullah Gül, toujours membre de l’AKP mais pressenti comme un possible adversaire d’Erdogan pour la présidentielle 2019.
     
    Après de telles déclarations, un partisan de la paix pourra-t-il encore donner sa voix à un candidat du CHP ou à Abdullah Gül dans un réflexe «tout sauf Erdogan» ? «Si le CHP persiste dans cette attitude, il n’aura bientôt plus de mobile pour présenter un candidat contre Erdogan à la présidentielle. On verra alors se constituer une grande coalition AKP-CHP-MHP», répond Irfan Aktan, à peine ironique, faisant référence au Parti de l’action nationaliste (MHP, extrême droite), déjà en pourparlers pour une alliance électorale avec l’AKP et très satisfait du militarisme gouvernemental.
     
    Membre du comité central du HDP, Beyza Üstün confirme qu’il faudrait désormais «un véritable aggiornamento à la direction du CHP» pour pouvoir envisager une alliance électorale avec ce parti. Mais elle fait comprendre qu’il s’agit bien là du cadet de ses soucis. «Nous sommes balayés. Nous sommes réduits à l’impuissance», résume l’ex-députée, rappelant qu’une dizaine de parlementaires de sa formation, dont ses deux coprésidents, et la plupart de ses maires sont en détention. «Depuis plusieurs jours, nos directions départementales sont la cible d’attaques, on arrête nos responsables locaux. Nos rassemblements font l’objet de menaces», ajoute-t-elle.
     
    Dans ces conditions, les probabilités sont fortes que le HDP ne franchisse pas le seuil électoral de 10 % des voix au niveau national requis pour entrer au Parlement. Quant à la présidentielle, elle n’y pense même pas, prédisant une «élection factice pour cette présidence que Recep Tayyip Erdogan désire tant». La politicienne prédit également une installation dans la durée des opérations de l’armée turque en Syrie, qui servent si bien les intérêts du gouvernement, sans qu’il lui soit nécessaire de convoquer des élections anticipées.
     
    Le 26 janvier, le président Erdogan a bien affirmé devant les cadres de son parti que ses ambitions militaires ne se limiteraient pas à la poche d’Afrin. «Nous continuerons notre combat jusqu’à la frontière irakienne, en ne laissant derrière nous aucun terroriste», a-t-il martelé. Selon un communiqué publié vendredi par l’armée turque, qui ne donne pas de bilan des civils tués, 823 rebelles kurdes ont été «neutralisés» depuis le début de l’opération. Erdogan a évoqué jeudi «20 à 25 martyrs» côté turc.
     
    MEDIAPART, 3 FÉVRIER 2018. Istanbul - Correspondant Nicolas Cheviron

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  • Dans le vif !

    Ce temps n'est plus !

    Judith,

    Judith aux portes de Béthulie par Jules Ziegler, 1847

    « Debout face au spectateur, Judith brandit la tête tranchée d’Holopherne, général assyrien dont l’armée assiège la ville de Béthulie. Dans cette scène de l’Ancien Testament, elle vient, par cet acte meurtrier, de libérer sa cité et de sauver son peuple. Encore habitée par son geste, elle regarde droit devant elle, volontaire et déterminée. Exceptée la goutte de sueur perlant sur son front, son visage ne trahit pas la moindre émotion. Une puissante diagonale, reliant la tête d’Holopherne à l’arme qui l’a décapitée, anime la composition et en accentue l’impression de force. La lumière venant de la gauche éclaire le visage de type oriental de la jeune femme, souligné par les bijoux orangés et le vêtement brodé couleur crème. Image de la femme valeureuse, au courage exemplaire face à son destin, Judith est une figure représentée par de nombreux artistes. »

    Nihal Martlı, Ankara,

    Goodbye my love goodbye © Nihâl Martli 2017 d'après "Giuditta e Oloferne"

    (Sa mère, avocate à Ankara, avait défendu l'État contre l'Église orthodoxe grecque, procès perdu par la Turquie)

    - Supplément -

     Erdogan, FETÖ

    Le sort réservé aux  "FETÖ" par Erdogan !

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  • Le Génocide Grec par Anastase Adonis

    Les Français connaissent peu ou pas du tout le génocide grec qui a eu lieu en même temps que le génocide Arménien

    ou celui des AssyriensDepuis l'époque d'Homère les Grecs habitaient les côtes du Pont Euxin ou de la mer noire, de l'Asie Mineure et d'autres rives de la Méditerranée.

    3000 ans d'histoire et de civilisation à cet endroit pour aboutir à 353 000 tués, pour un total de 1 millions de Grecs exterminés entre 1916 et 1922, sous les yeux des diplomates, des journalistes et des émissaires qui commentaient (*) ou observaient le déroulement des opérations pour le démantèlement de l'empire Ottoman. Les autres furent déportés et n'ont pas eu le droit d'emmener avec eux leurs biens. 
    «Neuf mois de marche, démunis de tout, les pieds nus, frappés et humiliés lorsqu'ils n'étaient pas tués en route ». Avec ces paroles les observateurs américains rapportaient à leur gouvernement l'évolution des opérations qui devraient conduire au règlement de la paix.Le refus des Turcs de reconnaître ce génocide, le petit génocide grec, appellation qui lui a été donnée dans les milieux diplomatiques, n'est pas nouveau. Comme celui des Arméniens ils l'expliquent par la cruauté de la guerre, sauf que les documents sont là et ont pavé le chemin de la vérité historique." Lundi 19 mai 2014 par Anastase Adonis.

    (*) et photographiaient, ndlr. 

    Le 19 Mai est le jour choisi par l'Etat grec pour commémorer ce génocide, date importante pour deux millions de Grecs Pontiques dispersés de part le monde.

    Le génocide des Grecs Pontiques

    par Raffi Bedrosyan

    The Armenian Weekly, 02.07.2014

    La destruction des populations non turques/non musulmanes d'Anatolie débuta le 24 avril 1915 par l'arrestation de 250 intellectuels arméniens à Istanbul. En quelques mois, 1,5 million d'Arméniens furent effacés de leur patrie historique, vieille de quatre mille ans, dans ce qui constitue actuellement la Turquie Orientale, ainsi que du nord, du sud, du centre et de l'ouest de la Turquie. Près de 250 000 Assyriens furent eux aussi massacrés au sud-est de la Turquie, durant la même période. Puis, ce fut au tour des Grecs Pontiques d'être éliminés du nord de la Turquie, sur la côte de la mer Noire, par périodes, à partir de 1916. L'épuration ethnique des Grecs Pontiques connut une interruption, lorsque les Ottomans se retrouvèrent du côté des vaincus de la Première Guerre mondiale, mais leur destruction physique reprit sur un mode bien organisé, le 19 mai 1919. Cet article résume la fin tragique de la civilisation des Grecs Pontiques du nord de la Turquie - une série d'événements moins étudiée et documentée que le génocide arménien, mais tout autant niée et dissimulée par l'Etat turc.

    Les Grecs Pontiques peuplaient de façon continue la côte méridionale de la mer Noire, au nord de l'Anatolie, depuis l'époque pré-byzantine. L'épuration ethnique des Grecs Pontiques obéit au même modèle que les déportations et les massacres des Arméniens : prétextant des menaces au titre de la sécurité et les soupçonnant d'une collaboration possible avec les Russes, le gouvernement ottoman ordonna, au printemps 1916, que tous les Grecs Pontiques fussent expulsés des villes côtières de la mer Noire, sur une distance de 50 kilomètres. Naturellement, dans le cas des Arméniens, les ordres de déportation ne concernèrent pas seulement la zone de guerre orientale, mais s'appliquèrent à toutes les régions de la Turquie. Les déportations des Grecs Pontiques furent mises en œuvre par l'Organisation Spéciale [Teskilat-i Mahsusa], la même organisation gouvernementale qui perpétra les massacres des Arméniens, commis par des criminels de droit commun, libérés de prison. Les archives montrent que plus lourde était la peine de prison, plus élevé était le rang conféré par le gouvernement à ces criminels pour mener à bien leur œuvre destructrice. Naturellement, les déportations des Grecs passèrent rapidement de l'expulsion au pillage et au massacre. Or, du fait que les Grecs Pontiques avaient été témoins du sort des Arméniens, un an plus tôt, ils organisèrent leur défense et résistèrent aux déportations, en s'emparant des montagnes, partout où ils le pouvaient. Résultat, les déportations et les massacres, lors de cette "première phase des massacres," ne se traduisirent "que" par 150 000 victimes, éliminant un tiers de la population pontique jusqu'à la fin de la guerre.

    La "seconde et véritable phase du massacre," qui vit la destruction organisée des Grecs Pontiques, débuta véritablement avec l'arrivée de Mustafa Kemal Ataturk à Samsun, le 19 mai 1919. Il rencontra les responsables bien connus des massacres des Arméniens de la région de la mer Noire, tels que Topal [Le boiteux] Osman et Ipsiz Recep, et s'assura leur collaboration en lançant une campagne de terreur, ayant pour but de vider le nord de la Turquie des Grecs Pontiques. Ces deux meurtriers, des trafiquants à l'origine, s'étaient acquis une certaine notoriété en 1915, raflant hommes, femmes et enfants dans de larges embarcations, les conduisant en haute mer et les jetant par-dessus bord, pour se vanter ensuite que "la pêche des éperlans serait superbe cette année, avec toute cette nourriture pour eux." Comme la population masculine grecque pontique s'était installée dans les montagnes, ces criminels s'en prirent aux femmes et aux enfants grecs, restés dans les villages. Plusieurs méthodes de massacre furent appliquées. Il était habituel de conduire la population de villages entiers dans des grottes toutes proches, d'en combler l'entrée, puis de les brûler vifs ou de les gazer pour les asphyxier. Chaque Grec de sexe masculin attrapé était jeté vivant, par les cheminées, dans les chaudières à charbon des navires à vapeur. Les églises devinrent des incinérateurs, destinés à brûler vifs autant de Grecs qu'il était possible d'y enfermer. L'étendue des tortures et des massacres, que les Grecs endurèrent, choqua la population musulmane locale, qui fit pétition auprès du gouvernement d'Ankara, afin d'éloigner ces criminels de la région. Finalement, Ataturk les rappela à Ankara, où Osman devint son garde du corps. Mais, lorsque celui-ci abattit un membre du Parlement pour avoir critiqué Ataturk, puis menacé ce dernier, il fut exécuté.

    Il y eut aussi les prétendus "tribunaux de libération" [İstiklâl Mahkemeleri], mis en place dans les villes de la région de la mer Noire, afin de juger les rebelles grecs. Lesquels tribunaux prenaient des décisions arbitraires, qui aboutissaient invariablement à des condamnations à mort, sans pouvoir être défendu, ni faire appel, tandis que les pendaisons furent mises en place immédiatement. Parmi les victimes de ces tribunaux figurèrent des centaines d'enseignants grecs des écoles américaines et grecques de la région, des dirigeants communautaires, des religieux et, tragiquement, l'ensemble de l'équipe de football du lycée grec de Merzifon, au seul motif que leur équipe s'appelait Pontus Club, ce qui fut apprécié comme une raison suffisante pour les qualifier d'organisation rebelle terroriste. Ataturk nomma ensuite Nurettin Pacha commandant de l'Armée centrale, afin d'éliminer tous les résistants grecs de la région de la mer Noire. Cet homme, connu aussi pour ses penchants sadiques, détruisit des milliers de villages grecs sans défense. Entre autres "exploits," l'arrestation d'un journaliste d'opposition turc, qui avait critiqué Ataturk; Nurettin Pacha ordonna à ses soldats d'écarteler vivant ce journaliste, membre après membre. Il fut aussi à la tête des unités militaires, qui entrèrent dans Izmir (Smyrne), en 1922, où il organisa le lynchage analogue du métropolite grec, avant de lancer le grand incendie, qui détruisit toute la ville.

    Entre le 19 mai 1919 et la fin 1922, la population grecque pontique fut décimée à raison de 353 000 victimes dans les villes suivantes :

    - Amasya, Giresun, Samsun : 134 078 victimes

    - Tokat : 64 582 victimes

    - Trabzon : 38 434 victimes

    - Niksar (province de Tokat) : 27 216 victimes

    - Şebinkarahisar (province de Giresun) : 21 448 victimes

    - Maçka (province de Trabzon) : 17 479 victimes    

    Une violente campagne visa à islamiser les Grecs; un certain nombre d'entre eux fut converti à l'islam sous les menaces et la torture, suivies d'une turcisation. Lors du traité de Lausanne en 1924, les quelques Grecs Pontiques restants furent inclus dans les 1 250 000 Grecs anatoliens, "échangés" contre des musulmans en Grèce, vidant ainsi entièrement la région de mer Noire de sa civilisation grecque historique. Tous les noms des villages et villes grecques reçurent des noms turcs nouveaux, la langue turque fut imposée à tous les Grecs convertis, aux Arméniens hamchènes, aux Laz et aux minorités géorgiennes.

    Une campagne centenaire de lavage de cerveau, basée sur la politique de l'Etat unique, de la nation unique et de la langue unique, débuta alors. La date du 19 mai 1919, marquant l'arrivée d'Ataturk à Samsun, comme fête nationale, célébrant le Jour de la Jeunesse et des Sports, fut adoptée en 1937, copiant la politique nazie de la race supérieure, afin d'illustrer l'athlétisme et la beauté de la race turque. La portée raciste de cette politique apparaît avec évidence dans cette déclaration du ministre d'alors de la Justice, Mahmut Esat Bozkurt : "Les Turcs sont les maîtres de ce pays. Les populations restantes n'ont qu'un seul droit dans ce pays : être les serviteurs et les esclaves des véritables Turcs !"

    Récemment, en 2008, le ministre d'alors de la Défense, Vecdi Gönül, s'est fait l'écho de ces mêmes sentiments racistes en Turquie : "Si les Grecs avaient été autorisés à exister dans les régions de la mer Egée et de la mer Noire, et les Arméniens en Anatolie, aurions-nous un Etat national puissant aujourd'hui ?" Le meurtrier en chef des Grecs Pontiques, Topal [Le Boiteux] Osman, est toujours considéré comme un héros par les Turcs nationalistes. Sa statue a été récemment érigée à Giresun par l'un des dirigeants de l'Etat-profond Ergenekon, le général en retraite Veli Küçük, lui-même responsable de la "disparition mystérieuse" de dizaines de Kurdes et cerveau présumé de l'organisation de l'assassinat du journaliste turco-arménien Hrant Dink. Küçük a été arrêté et condamné à la prison à vie, pour avoir comploté le renversement du gouvernement d'Erdoğan, dans le cadre des procès de l'Etat-profond, mais il a été récemment libéré de prison par Erdoğan (suite à la rupture entre Erdoğan et le chef religieux Fethullah Gülen, dont les partisans figuraient dans l'équipe du procureur et des forces de police, qui avaient arrêté Küçük).

    Il est maintenant devenu évident que la politique de l'Etat turc, visant à créer un Etat nationaliste unique, avec une religion et une langue uniques, a lamentablement échoué. A l'intérieur de la Turquie, les Kurdes n'ont pu être assimilés, tandis que les petits-enfants des Arméniens et des Grecs Pontiques, cachés et islamisés, commencent à "sortir du placard" pour découvrir leurs racines. En dehors de la Turquie, les Arméniens continuent d'exiger justice et réparation pour le génocide de 1915. Les Assyriens commencent eux aussi à s'organiser dans plusieurs Etats européens pour revendiquer leurs droits. En 1994, le Parlement grec a reconnu le génocide des Grecs Pontiques, lors du 75ème anniversaire des événements de 1919. Il existe maintenant un vaste corpus de connaissances, concernant la réalité des événements génocidaires, qui eurent lieu en Turquie, entre 1915 et 1923, et ne peuvent plus être dissimulés par la politique négationniste de l'Etat turc.

    [Ingénieur et pianiste, Raffi Bedrosyan vit à Toronto, au Canada. Durant plusieurs années, les bénéfices de ses concerts et de ses deux CD ont été offerts en don pour la construction d'écoles, de routes et de réseaux de distribution d'eau et de gaz en Arménie et au Karabagh - projets dans lesquels il a aussi participé en tant qu'ingénieur. Bedrosyan s'est impliqué dans l'organisation du projet de reconstruction de l'église Sourp Giragos de Diyarbakir [Tigranakert], et dans la promotion de la signification de ce projet historique à travers le monde, première récupération de bien ecclésiastique arménien en Anatolie, après 1915. En septembre 2012, il a interprété le premier concert de piano arménien dans l'église Sourp Giragos, depuis 1915.]

    Source : http://www.armenianweekly.com/2014/07/02/bedrosyan-genocide-pontic-greeks/

    Traduction : © Georges Festa - 07.2014 - Avec l'aimable autorisation de Khatchig Mouradian, rédacteur en chef de The Armenian Weekly

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  • La Turquie au pilori !

    La Turquie a saisi une cinquantaine de biens de l’Eglise depuis 2014. Depuis 2014, une cinquantaine de biens appartenant à l’Église syrienne-orthodoxe ont été expropriés par le gouvernement turc dans le sud-est de la Turquie. Parmi ces biens, des monastères très anciens où vivent encore une dizaine de moines, les derniers de Turquie orientale. in La Croix, 22/11/2017

    "L’étau se resserre sur la petite minorité chrétienne de Turquie. Fait sans précédent depuis la fin de l’Empire ottoman, l’antique monastère syrien orthodoxe de Mor Gabriel vient de tomber dans l’escarcelle de la toute-puissante Diyanet, la direction des affaires religieuses qui gère l’islam turc lié à l’État." (...)

    - "Le séminaire orthodoxe de Halki, près d'Istanbul, attend toujours sa réouverture. L'école de formation du clergé grec-orthodoxe, fondée en 1844 et fermée par l'Etat en 1971, a été évoquée par le président américain, Barack Obama, devant le Parlement turc, début avril.

    Du temps de sa splendeur, avant sa fermeture par l'Etat turc en 1971, le séminaire accueillait 120 élèves. Aujourd'hui, seuls l'occupent trois popes du monastère voisin et un métropolite détaché par le patriarche grec-orthodoxe Bartholomée Ier. Yannis, le bibliothécaire, fait chaque jour le trajet entre le continent et l'île - une heure de bateau - pour mettre de l'ordre dans les rayonnages et épousseter les 60 000 volumes de la collection. De temps à autre, il guide visiteurs et touristes, venus de Grèce le plus souvent. Le soir, le chien Hector prend possession des lieux. Cette école de formation du clergé grec-orthodoxe, fondée en 1844 et liée au patriarcat oecuménique de Constantinople tente d'échapper à l'oubli, après trente-huit ans d'inactivité".

    - “La Turquie offre la naturalisation aux évêques orthodoxes étrangers”, titre le quotidien turc. Elle entend aider les orthodoxes à trouver un successeur au patriarche Bartholomée à la tête d’une communauté mondiale de 250 millions de croyants. Istanbul (ex-Constantinople) reste le centre de la foi orthodoxe et, selon la loi turque, le patriarche doit être de la nationalité locale. Or le pays ne compte plus que 3 000 orthodoxes, contre 120 000 il y a cinquante ans, et les candidatures se font rares. Quatorze évêques grecs ont déjà leur passeport."

    Turquie

    Caricature ERDOGAN by Patrick CHAPPATTE

    The changing face of “moderate Islam.”

    Caricature ERDOGAN

    La Turquie d’Erdogan n’aime pas les dessins de presse

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    À lire : Une maffya symbiotique : Traditions et évolutions du crime organisé en Turquie par #XavierRaufer : Chargé de cours à l’Institut de criminologie de Paris, université Paris II – Panthéon-Assas et directeur des études au département de recherche sur les menaces criminelles contemporaines (MCC), Paris II.

  • Génocides et Turquie

    GÉNOCIDE GRECS PONTIQUES - 19 mai 2018

    Commémoration du GÉNOCIDE des GRECS PONTIQUES - 19 mai 2018 

    Le 19 Mai est le jour choisi par l’Etat grec pour commémorer ce génocide, date importante aux yeux de deux millions de Grecs Pontiques dispersés dans le monde. Depuis Homère les Grecs habitaient les côtes du Pont Euxin ou de la mer noire, de l’Asie Mineure et d’autres rives de la Méditerranée. 3000 ans d’histoire et de civilisation à cet endroit pour aboutir à 353 000 tués, pour un total de 1 million de Grecs exterminés par la Turquie entre 1916 et 1922. Sans compter un saccage archéologique sans précédent.

    Génocide grec, lundi 19 mai 2014 - par Anastase Adonis

    Le peuple kurde, clé de voûte du Moyen-Orient
    Fragilisé par les Printemps arabes, la guerre civile qui meurtrit la Syrie depuis 2011 et le conflit qui fragmente l'Irak, le Moyen-Orient devra être pacifié puis reconstruit. Russie, États-Unis, Turquie, Iran, Arabie Saoudite, ONU, France : tous les acteurs qui pèseront dans cette reconstruction savent que cette région ne pourra être durablement stabilisée sans tenir compte des revendications politiques du peuple kurde.

    Trahis par les Alliés en 1922, opprimés dans quatre pays, les Kurdes sont depuis six ans aux avant-postes de la lutte contre l'État islamique. Leur rôle militaire sur le terrain comme le poids des autonomies territoriales conquises en Irak puis en Syrie ont fait d'eux la véritable clé de voûte du Moyen-Orient.

    À la lumière de l'histoire tourmentée de ce peuple depuis les accords Sykes-Picot de 1916, ce livre analyse la crise moyen-orientale au prisme des questions nationales kurdes, de leurs mutations identitaires et des clivages passés et actuels qui tiraillent les principaux partis politiques kurdes. Il projette ainsi un nouvel éclairage sur l'échiquier ethnique, confessionnel et géopolitique où se joue désormais l'avenir du Moyen-Orient.

    Olivier Piot, préface de Frédéric TissotISBN 978-2-36383-234-4Date de parution 24 mai 2017

    Après Daesh, les yézidi.es font face aux conversions forcées à l’islam, entre autres persécutions à #Afrin
    Très peu d’informations ont filtré sur les conditions de vie à Afrin depuis sa capture par l’armée turque et ses alliés le 18 mars. Dans son dernier rapport en date du 16 avril, le Bureau de coordination des affaires humanitaires des Nations-Unies indique que 137 000 personnes ont été déplacées hors d’Afrin tandis que 150 000 sont restées sur place, 50 000 dans la ville même, et 100 000 dans les campagnes.

    Ce rapport dit que les déplacements des personnes sont lourdement entravés et celles qui veulent regagner leurs maisons ne sont pas autorisées à passer les check-points. Bien qu’il n’en soit pas fait mention, ces check-points sont contrôlés par les militaires turcs ou leurs auxiliaires arabes dans la mesure où ceux-ci sont aujourd’hui la seule autorité à Afin. Il évoque les propos de nombreux représentants turcs qui disent «si des #Kurdes vivent dans une tente en Afrique, cette tente doit être détruite.»

    Parce que les Turcs et leurs alliés Arabes perçoivent les Yézidi.es à la fois comme infidèles et Kurdes, ajoute-t-il, sa communauté est doublement mise en danger et sera la plus grande perdante dans n’importe quelle guerre menée par la Turquie contre les Kurdes. Même le nom des villages #yézidis a été changé.

    Sheikh Qamber relate une conversation qu’il a eue avec un militant islamiste qui l’avait arrêté et interrogé près de la ville d’Azaz alors qu’il tentait de fuir. A la demande de son interrogateur, il dit qu’il est du village de Qastel Jindo. L’islamiste qui fait partie des groupes disant souvent appartenir à l’Armée syrienne libre (ASL), lui répond : «Ce n’est plus Qastel Jindo. C’est al-Quds maintenant. Nous lui donnerons le nom de la capitale de la Palestine. Ces régions étaient occupées par des infidèles et, désormais, elles retournent à leurs propriétaires originaux avec leurs noms originaux. Nous sommes venus (...) pour vous décapiter.» Par #ROJINFO - 20 avril 2018

    "Islamophobie" ! Terme créé pour détourner les yeux de l'actualité.
    Ça se passe AUJOURD'HUI. Pas hier, aujourd'hui.

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