La Turquie au pilori !
La Turquie a saisi une cinquantaine de biens de l’Eglise depuis 2014. Depuis 2014, une cinquantaine de biens appartenant à l’Église syrienne-orthodoxe ont été expropriés par le gouvernement turc dans le sud-est de la Turquie. Parmi ces biens, des monastères très anciens où vivent encore une dizaine de moines, les derniers de Turquie orientale. in La Croix, 22/11/2017
"L’étau se resserre sur la petite minorité chrétienne de Turquie. Fait sans précédent depuis la fin de l’Empire ottoman, l’antique monastère syrien orthodoxe de Mor Gabriel vient de tomber dans l’escarcelle de la toute-puissante Diyanet, la direction des affaires religieuses qui gère l’islam turc lié à l’État." (...)
- "Le séminaire orthodoxe de Halki, près d'Istanbul, attend toujours sa réouverture. L'école de formation du clergé grec-orthodoxe, fondée en 1844 et fermée par l'Etat en 1971, a été évoquée par le président américain, Barack Obama, devant le Parlement turc, début avril.
Du temps de sa splendeur, avant sa fermeture par l'Etat turc en 1971, le séminaire accueillait 120 élèves. Aujourd'hui, seuls l'occupent trois popes du monastère voisin et un métropolite détaché par le patriarche grec-orthodoxe Bartholomée Ier. Yannis, le bibliothécaire, fait chaque jour le trajet entre le continent et l'île - une heure de bateau - pour mettre de l'ordre dans les rayonnages et épousseter les 60 000 volumes de la collection. De temps à autre, il guide visiteurs et touristes, venus de Grèce le plus souvent. Le soir, le chien Hector prend possession des lieux. Cette école de formation du clergé grec-orthodoxe, fondée en 1844 et liée au patriarcat oecuménique de Constantinople tente d'échapper à l'oubli, après trente-huit ans d'inactivité".
- “La Turquie offre la naturalisation aux évêques orthodoxes étrangers”, titre le quotidien turc. Elle entend aider les orthodoxes à trouver un successeur au patriarche Bartholomée à la tête d’une communauté mondiale de 250 millions de croyants. Istanbul (ex-Constantinople) reste le centre de la foi orthodoxe et, selon la loi turque, le patriarche doit être de la nationalité locale. Or le pays ne compte plus que 3 000 orthodoxes, contre 120 000 il y a cinquante ans, et les candidatures se font rares. Quatorze évêques grecs ont déjà leur passeport."
The changing face of “moderate Islam.”