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  • La Pataphysique (1976)

    René Michelems,

    "Ecrivez-nous et dites-nous ce que vous avez obtenu."

    René Michelems, présentateur, Docu-fiction de la RTBF, 5 octobre 1976 
    Fred Van Besien, réalisateur.

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  • Nuccio Ordine

    Nourrir le corps, nourrir l’esprit

    Nuccio Ordine


    La littérature et la philosophie de la Renaissance proposent une vision unitaire de l’être humain : nourrir le corps sans nourrir l’esprit est principe de stérilité. Les humanistes ont fait du banquet le lieu où conjuguer avec sagesse les mets et les mots, les saveurs et les savoirs. La nourriture est pour eux métaphore de fécondité dans le domaine spirituel comme dans celui de la culture et de la vie civile. Nous visiterons plusieurs banquets (chez Montaigne et Bruno, Rabelais ou L’Arétin) qui expriment différentes visions de la poétique, de la philosophie et de l’existence, et enseignent une convivialité où la pensée et les sens, s’enrichissant mutuellement, nous aident à goûter la vie.

    Nuccio Ordine, professeur à l’Università della Calabria, a consacré trois ouvrages à l’œuvre de Giordano Bruno, dont il supervise l’édition et la traduction dans plusieurs pays du monde (en commençant par la France) : La Cabale de l’âne, Le Seuil de l’ombre, Contro il Vangelo armato. Il a exploré d’autres aspects de la culture de la Renaissance, comme le rire et le comique, notamment dans les nouvelles italiennes, le monde de la diplomatie, ou la signification des symboles de la monarchie française sous Henri III. Son dernier ouvrage, L’Utilité de l’inutile, est déjà traduit, ou en cours de traduction en 17 langues.

    École normale supérieure - PSL, 2 sept. 2015

     

  • Les Autochromes

    Autochrome

    La photographie des couleurs - Autochromes Lumière 1907-1935

    La technologie du procédé 

    L'élaboration des concepts scientifiques qui mettent en place le principe de la trichromie est le résultat de recherches interdisciplinaires menées dans la première moitié du XIXesiècle. Pour l'essentiel, ce cheminement s'inscrit dans les domaines de la physique et de la physiologie. On y trouve les travaux fondateurs de scientifiques. Ceux de l'anglais Thomas Young qui démontre le processus trichrome de la vision (1801). Ceux de l'allemand Hermann Ludwig von Helmholtz qui définit la notion de couleur primaire. Ou encore ceux de l'écossais James Clerk Maxwell qui étudie le mélange des couleurs (1855) et imagine le concept  d'espace colorimétrique. Ce dernier réalise en 1861, avec l'aide du photographe anglais Thomas Sutton, la première projection additive de photographies trichromes. Le dispositif est constitué de trois lanternes lumineuses équipées de filtres bleu, vert et rouge.

  • 草間 彌生 - Yayoi Kusama

    Un jour, après avoir vu, sur la table, la nappe au motif de fleurettes rouges, j’ai porté mon regard vers le plafond. Là, partout, sur la surface de la vitre comme sur celle de la poutre, s’étendaient les formes des fleurettes rouges. Toute la pièce, tout mon corps, tout l’univers en seront pleins ; moi-même je m’acheminerai vers l’autoanéantissement, vers un retour, vers une réduction, dans l’absolu de l’espace et dans l’infini d’un temps éternel. […] #YayoiKusama

    Extrait du Texte de l’exposition «UN POIS, C’EST TOUT» au Centre Pompidou, 2010, par Chantel Béret

    Le Centre Pompidou présente la première rétrospective française consacrée à Yayoi Kusama. À travers un choix de cent cinquante oeuvres réalisées entre 1949 et 2010, un hommage est ainsi rendu à une artiste atypique.

    Un souvenir d’enfance fonde la légende de Yayoi Kusama et associe le commencement de sa vie d’artiste à une hallucination, une inquiétante étrangeté qui s’est manifestée autour de la table familiale : les fleurs rouges de la nappe se multiplient sur le plafond, les murs, le sol, sur elle-même. Âme sans corps, l’artiste fait de son insupportable auto-anéantissement (Self-Obliteration) le défi et la quête même d’une oeuvre radicale et atypique : inscrire son corps, s’inventer un corps à corps selon des procédures formelles toujours réinventées.

    L’exil à New York en 1958 libérera Kusama, peintre, sculpteure, performeuse, écrivaine et chanteuse. En traversant les frontières, elle se défait de tout lien, sauf de la mémoire d’une immense culture. Chacune des séquences de son oeuvre protéiforme en est profondément marquée et leur force radicale rythme l’exposition. S’engageant d’abord dans l’expérience du monochrome, Kusama entreprend de grands formats. D’un blanc trouble, puis colorés, les Infinity Netsn’ont ni haut, ni bas, ni droite, ni gauche, ni commencement, ni fin, ni sens ni centre illusoire, mais ils sont écrits, à la manière d’une calligraphie inconsciente et obsessionnelle. À l’illusion du vide succède la provocation du plein : elle s’approprie des objets trouvés sur les trottoirs de Manhattan, qu’elle hérisse de phallus en tissu. Ces Accumulations, souvent associées à la domesticité féminine, Kusama les métamorphose en « surréalisme pop ». Le traitement par masses et agrégats de ces sculptures arrondit les angles et engendre des formes spongieuses, amorphes et molles. 1966 est une année charnière. Kusama conçoit ses premiers environnements où elle introduit le miroir, inaugurant un travail sur la réflexion constamment présent depuis. Kusama’s Peep Show (1966) et les Mirror Rooms (1965) sont les lieux matriciels où se disséminent les premiers Dots [points] et la mise en abyme de sa propre image, puis Phalli’s Field(1965) où s’improvisent les premiers happenings.

    Libération sexuelle, critique violente de la société de consommation et politisation de l’art deviennent l’enjeu majeur de ses performances. Cette rébellion des corps représente l’un des apports les plus singuliers de Kusama. Par cette émancipation, elle participe à la quête d’une autonomie à la fois physique, sexuelle et intellectuelle, associant féminisme et performance. Le retour à Tokyo en 1973 se fait dans la souffrance. À la suite d’une succession d’événements douloureux, elle choisit de vivre dans une institution psychiatrique, et y poursuit depuis lors son oeuvre avec acharnement. Si, depuis 1980, Kusama persévère à concevoir d’imposants environnements (Dots Obsession, 1998) et sculptures, elle a entrepris récemment une nouvelle série de peintures. Sur des formats souvent carrés et posés horizontalement, elle compose quotidiennement avec un certain automatisme d’étonnants « rébus ». Une prolifération proprement hallucinatoire de formes mouvantes et flottantes, toujours simplifiées, engendre un interminable surgissement, emporté avec l’élan du pinceau à la vitesse du chaos. Mouvement des images images en mouvement, ainsi grouillent les méandres de sa psyché.

    Dans la fièvre de New York*
    Yayoi Kusama -
    « C’était la période de l’engouement pour l’Action painting. J’avais l’idée qu’il était important pour moi d’élaborer un art original, issu uniquement de mon monde intérieur […]. En 1959, j’exposais mes Infinity Nets, blancs sur fond noir. La monotonie engendrée par une répétition due à une action constante, l’absence d’un centre, et l’indifférence témoignée à la composition, plongèrent le public dans la perplexité […] J’avais en moi le désir de mesurer de façon prophétique l’infini de l’univers incommensurable à partir de ma position, en montrant l’accumulation de particules dans mes mailles d’un filet où les pois seraient traités comme autant de négatifs. […] C’est en pressentant cela que je puis me rendre compte de ce qu’est ma vie, qui est un pois. Ma vie, c’est-à-dire un point au milieu de ces millions de particules qui sont les pois. […] »

    Parcours et luttes de mon âme*
    YK -
    « Un jour, après avoir vu, sur la table, la nappe au motif de fleurettes rouges, j’ai porté mon regard vers le plafond. Là, partout, sur la surface de la vitre comme sur celle de la poutre, s’étendaient les formes des fleurettes rouges. Toute la pièce, tout mon corps, tout l’univers en seront pleins ; moi-même je m’acheminerai vers l’auto-anéantissement, vers un retour, vers une réduction, dans l’absolu de l’espace et dans l’infini d’un temps éternel. […] Je fus saisie de stupeur. […] Peindre était la seule façon de me garder en vie, ou à l’inverse était une fièvre qui m’acculait moi-même. […] »

    Et maintenant un art comme requiem
    YK -
    « […] L’image sur laquelle je travaille actuellement est celle de la mort […]. Dans notre société d’information devenue une société de violence, dans une culture homogénéisée, dans une nature polluée, dans cette imagerie d’enfer, le mystère de la vie a déjà rendu son souffle. La mort qui va nous accueillir s’est dépouillée de sa quiétude solennelle et nous avons perdu de vue la mort sereine. […] Jusqu’ici, ma propre révolution, faite pour continuer à vivre, se dirigeait vers la découverte de la mort. Je suis arrivée à un moment de mon parcours artistique où il faut que je crée un art pour le repos de mon âme, un art qui tiendra compte de ce que signifie la mort, de la beauté de ses couleurs et de ses espaces, de la tranquillité de ses pas, du ‹ Néant › qui vient après elle. »

    "Un pois, c'est tout", par Chantal Béret, Conservatrice au musée national d'art moderne.
    Texte publié dans le magazine programme Code Couleur. Commissaire : Mnam/Cci, Chantal Béret

    草間 彌生 - Yayoi Kunama,

    From Yayoi Kusama to the Museum of Ice Cream, 2017 Was the Year of the Art Selfie

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  • Karolos Koun / Κάρολος Κουν

    Karolos Koun / Κάρολος Κουν,

    "Eirini" d'Aristophane (1977). Mise en scène : Karolos Koun. Costumes: Dionysis Fotopoulos.

    [Photo: Yiannis et Odysseas Vacharidis]

    Karolos Koun, né à Prousa (1908) et mort à Athènes (1987), était la figure emblématique du Théâtre d’Art. Fils d’un commerçant cosmopolite, Errikos Koen, moitié grec et moitié allemand-polono-juif, Koun est élevé à Istanbul dans une maison bourgeoise et il achève ses études secondaires à l’École américaine réputée d’Istanbul, Robert College. En 1928, il suivit des cours d’esthétique à la Sorbonne avant de s’installer définitivement à Athènes en 1929 et travailler, de 1930 à 1938, en tant que professeur de langue et de lettres anglaises au Collège américain, où il entreprend, avec ses jeunes étudiants, ses premières représentations. En 1934, il crée avec Yannis Tsarouchis et Dionysis Devaris la Scène Populaire, qui est dissolue en 1936 pour des raisons économiques. Dans les années qui suivent jusqu' en 1941, Koun travaille en tant que metteur en scène et collabore avec des actrices fameuses de l’époque telles que Katerina Andreadi et Marika Kotopouli.

    Objectif de l'exposition (jusqu'au 27 juillet 2017), mettre en évidence les archives du Théâtre d'Art, les milliers de costumes, d’accessoires, de documents, d’affiches, de photographies, de décors, de programmes, de critiques et d’extraits de journaux.  75 objets, dont la valeur artistique et émotionnelle est incontestable tenant compte du long chemin parcouru par le Théâtre d'Art, depuis sa fondation en 1942 par Karolos Koun.

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  • Tournez le disque !

    Quand vous pensez à votre père, que vous vient-il ?

    Trop de Guy Béart tue Guy Béart, 22 mars 2018 © -IP. .png

    "Tournez le disque" après deux fois la même phrase et "Silence à table" sauf s'il s'agissait de politique ! 

    12 mars 2018 © -IP.

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