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  • Trois siècles de colonialisme en Algérie

    Quelques vérités sur trois siècles de colonialisme turc en Algérie, par Hamdane Ammar, 26 décembre 2011

    Jusqu'en 1972, la Turquie refusa de reconnaitre l'indépendance de l'Algérie qu'elle considérait encore comme sa province lointaine qu'elle avait vendue à la France en 1830 et pensait encore la récupérer.

    Au lieu de s’en prendre à la France, Mr Erdogan devrait ouvrir les pages sombres de l’histoire de l’empire ottoman dont il est l’héritier et il s’apercevrait qu’il y a énormément de choses à ne pas dire et encore moins à entendre. Et quand il convoque la colonisation de la France en Algérie pour se défendre contre la loi votée par l’assemblée française concernant le génocide arménien, il est mal inspiré et il a un trou de mémoire, il est dans un trou d’air. Avant tout, il doit balayer devant sa porte avant d’évoquer ce sujet à moins qu’il veuille dire: l’ennemi de mon ennemi est à mon ami et attirer ainsi la sympathie des algériens.

    Alors parlons un peu de la présence turque en Algérie afin de rafraîchir la mémoire du premier ministre de la Turquie Moderne.
    En s’emparant d’Alger en 1530 après avoir chassé les Espagnols du Pénon, le corsaire turque Aroudj surnommé Barberousse, fit étrangler Salim Toumi des Beni Mézghana (prince d’Alger) avant d’épouser sa femme Salima. Par ce geste de terreur, il voulut marquer les esprits des habitants d’Alger qui avaient refusé dans un premier temps sa présence en s’alliant à la dynastie Berbère des Hafsides qui l’avait combattu durement.
    Il y instaura alors un régime de répression inouïe pour les punir.

    Dès la prise d’Alger par les pirates Ottomans jusqu’à leur départ forcé en 1830, tous les deys qui s’étaient succédés à la régence étaient tous sans exception des janissaires (pirates) d’importation venus d’Albanie, de Venise, de Bosnie, de Crête, du Caucase mais aucun d’eux ne fut un autochtone. Et pourtant, jusqu’à preuve du contraire les Berbères étaient et restent en majorité musulmans.

    Les Turcs avaient institué un apartheid en Algérie. Au sommet de la hiérarchie sociale se trouvaient les janissaires ottomans, puis les Koulouglis ( issus des mariages entre les turcs et les algériennes) les Chrétiens, les Juifs puis au bas de l’échelle pataugeaient les algériens de souche.
    A la tombée de la nuit, les autochtones étaient chassés de la Casbah d’Alger et seules les femmes y étaient tolérées pour assouvir l’ardeur sexuelle des janissaires.

    Chaque année partaient d’Alger vers la Porte Sublime( Istambul) des bateaux, les cales pleines d’or et de marchandises ainsi que des esclaves berbères sexuelles, la plus âgée ne dépassait guère les dix huit ans. C’étaient des cadeaux d’allégeance au Calife Ottoman.
    Pour montrer la cruauté et la haine que nourrissaient les ottomans à l’égard des Algériens, un Bey (gouverneur) de Constantine du nom de Chaker au XVIII siècle exigea de ses subordonnés que chaque matin quand il sortait de son palais, il devait voir sur son passage au moins une vingtaine de têtes d’hommes plantés sur des piquets. On racontait qu’il entrait en transe en apercevant un tel spectacle. Il murmurait alors : » c’est tout ce qu’ils méritent ».

    Une autre histoire qui reste encore vivace dans l’esprit de nombreux Kabyles pour édulcorer la barbarie que pratiquait les Turcs dans la régence d’Alger. Un jour un commandant de janissaire qui devait récolter les impôts, s’arrêta auprès d’un chef de mechta de Kabylie. Ce dernier végétait dans l’indigence; il égorgea alors l’unique poulet de ferme qu’il possédait pour faire honneur à son invité de marque.

    Ce chef de tribu avait un garçon qui était âgé à peine de cinq, se mit pleurer en voyant le poulet. Sa mère lui donna une cuisse pour le calmer. Et lorsque il présenta le plat de couscous avec le poulet, le commandant des janissaires constata qu’il manquait une cuisse. Il entra dans une terrible colère et demanda où était passée sa « cuisse ».

    Le pauvre chef de tribu bafouilla quelques instants en tremblant de peur puis finit par avouer la vérité.
    Le commandant turc exigea qu’on lui ramène sur le champ le garçon et avec rage, il l’écartela en criant : » C’est ainsi que je tue celui qui me désobéit. »…
    Hussein Dey, le dernier gouverneur d’Alger, en signant la reddition déclara: » Je n’ai que faire de ces vauriens d’Algériens, qu’ils aillent au diable » avant de s’embarquer pour Gênes. Mais il n’omit pas de garantir la sécurité des biens des Ottomans auprès des nouveaux maîtres d’Alger. Drôle d’esprit pour un chef musulman… Et au lieu de combattre, il préféra s’occuper du mariage de sa fille et laisser les soldats du maréchal de Bourmont prendre Alger sans tirer un coup de feu.

    Mr Erdogan oublie peut-être qu’en 1827, les chefs de tribus berbères s’étaient réunis dans un village à l’est d’Alger pour demander par écrit au roi de France Louis Philippe de venir les délivrer de la tyrannie des janissaires turcs et que c’étaient ses ancêtres qui avaient permis la colonisation de l’Algérie par la France à cause de leur lâcheté et surtout de leur cruauté…
    Mr Erdogan est amnésique, car jusqu’en 1972, la Turquie refusa de reconnaître l’indépendance de l’Algérie qu’elle considérait encore comme sa province lointaine qu’elle avait vendue à la France en 1830 et pensait encore la récupérer.
    Je ne doute pas que Mr Erdogan nourrit l’ambition de restaurer le Califat Ottoman et c’est pour cette unique raison qu’il s’est emparé de la colonisation de la France en Algérie et se placer ainsi en sauveur du monde arabo-islamique qui est en proie à son fameux printemps arabe. A vrai dire, il fait de la gesticulation pour noyer le poisson dans l’eau…
    J’espère que les historiens algériens s’emparent de la colonisation ottomane en Algérie qui avait duré trois siècles sans aucune réalisation digne d’être citée et surtout qu’ils ne soient pas atteint par la fraternité et l’amnésie islamiques pour mettre à nu la présence janissaire dans leur pays qui fut terrible…

     Quant aux députés français, ils seraient mieux inspirés de trouver les solutions pour endiguer l’islamisation de la France.

    Le génocide arménien doit être traité au niveau mondial pour contraindre la Turquie à le reconnaître officiellement et engager ainsi sa responsabilité et sans oublier au passage les autres peuples qui avaient subi le même sort, ceux qui n’ont pas de porte-parole tels les Tizganes.
    Les voix des franco-turques qui criaient le rejet de la France sous les fenêtres du palais de l’Assemblée, devraient faire réfléchir les représentants de la nation à revoir le code de la nationalité qui doit se mériter. Car aller à la pêche des voix des électeurs en faisant de la politique politicienne, ce n’est pas servir la France. par Hamdane Ammar

    — Article publié le 25 décembre 2018 sur Facebook, censuré le 26 —

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     censuré le 21 novembre 2018

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