Les mots et les choses
Qu’il s’agisse des luttes féministes, des luttes pour l’égalité raciale, des révoltes étudiantes ou encore de celles dénonçant la guerre, « les années 60 ont regorgé de politique et de révolution »[1]. Les artistes y ont pour beaucoup participé soit de manière directe soit depuis leur champ propre — l’art — en questionnant le rapport de l’œuvre à l’objet, à la marchandise et à l’institution. L’art conceptuel provient de cette nécessité de transgresser les frontières établies par l’institution et la critique pour inventer de nouveaux rapports à l’œuvre.
C’est ainsi que les artistes inscrivent l’objet dans une relation de distance inédite et aboutissent à des pratiques où l’utilisation du langage comme vecteur de l’idée devient une condition essentielle, parfois même suffisante à l’existence de l’œuvre. « L’idée devient une machine à fabriquer l’art », énonce Sol LeWitt en 1967.
C’est ainsi que les artistes inscrivent l’objet dans une relation de distance inédite et aboutissent à des pratiques où l’utilisation du langage comme vecteur de l’idée devient une condition essentielle, parfois même suffisante à l’existence de l’œuvre. « L’idée devient une machine à fabriquer l’art », énonce Sol LeWitt en 1967.
[1] Sol LeWitt, dans un entretien avec Saul Ostrow, Bomb Magazine, n°85, Automne 2003